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Lignes à grande vitesse : 40 ans d’expertises et de projets VINCI

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26 Novembre 2021 - Événements - France

Le 22 septembre 1981, François Mitterrand inaugurait la première rame TGV française, qui devait parcourir les 409 km entre Paris et Lyon en 2h40. Quarante ans plus tard, le réseau à grande vitesse a bien grandi en France, et affiche plus de 2 700 km, pour plus de 100 millions de passagers transportés tous les ans.

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Véritable succès technique et commercial, le TGV ferroviaire est le fruit d’un travail particulièrement méticuleux apporté à l’infrastructure, qui doit être entièrement dédiée à la grande vitesse tant les besoins diffèrent de ceux d’une voie classique. Industrie de haute technologie, la grande vitesse ferroviaire nécessite des entreprises spécialisées en conception, construction et maintenance des infrastructures. Des expertises que possèdent justement les équipes de VINCI : voici donc comment se construit et se maintient en état une ligne à grande vitesse.

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Des expertises VINCI aux étapes clés de la vie d’une LGV

Le tracé de la ligne

De la décision à la livraison, la construction d’une ligne à grande vitesse est un processus de longue haleine, qui peut prendre plusieurs dizaines d’années. Une fois le financement de la ligne acquis, commence le choix du tracé le plus optimal. Les lignes à grande vitesse ont un profil différent des lignes ferroviaires classiques : elles admettent des courbes (des virages) moins serrées, car la force centrifuge risquerait de déstabiliser un train sur un virage trop court. Lancés à pleine vitesse, les TGV peuvent en revanche gravir des rampes (pentes) plus élevées que des trains classiques.

En raison des nuisances qu’elle implique, une ligne à grande vitesse ne doit pas passer trop près de zones habitées. Tout en desservant le maximum de territoires, pour les désenclaver et favoriser la mobilité. La LGV Sud Europe Atlantique, gérée par LISEA, filiale de VINCI Concessions, favorise ainsi un fort maillage territorial sur l’ensemble des régions traversées, soit 113 communes. Les 38 km de raccordement au réseau ferré national permettent de relier les villes du Grand Ouest, telles que Poitiers, Angoulême et La Rochelle à la LGV.
Le tracé doit donc refléter cette double injonction. Une fois défini dans ses grandes lignes, il est soumis à enquête et débat public et reste ensuite à procéder aux acquisitions foncières (c’est-à-dire acheter les parcelles sur lesquelles installer la ligne ferroviaire) avant de commencer les travaux de terrassement et de génie civil.

La construction de la ligne

Après une phase de terrassement commence la construction des ouvrages d'art à proprement parler. Les profils rectilignes des lignes à grande vitesse nécessitent en effet de nombreux ponts et tunnels. VINCI a construit de nombreux ouvrages d’arts depuis les années 80 dans le cadre des nouvelles lignes à grande vitesse françaises comme la LGV Est européenne ou la LGV Rhin-Rhône. Sur le chantier de cette dernière, par exemple, qui relie Dijon à Belfort, le Groupe a réalisé six viaducs entre 2006 et 2008. Au cours de la construction du TGV Méditerrannée, entre 1996 et 1999, VINCI a réalisé 18 ouvrages d’art sur plusieurs communes des Bouches-du-Rhône.

Autre type d’ouvrages d’art : les tunnels. Les équipes de VINCI se sont illustrées notamment sur la construction du tunnel de Saverne, sous le massif des Vosges, entre 2010 et 2015 sur le chantier de la ligne Est Européenne. D’une longueur de 4 km et doté de deux tubes, il s’agit de l’ouvrage d’art le plus important de cette ligne à grande vitesse, qui relie Paris à Strasbourg. En Belgique, au début des années 2000, VINCI a construit le tunnel de Soumagne, un ouvrage de 6,5 km réalisé en milieu géologique complexe, avec des roches et sédiments très variés, et à l’emplacement d’anciennes exploitations minières. Ce tunnel constitue à présent le plus long tunnel ferroviaire de Belgique.

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Le chantier du viaduc de l’Indre

La pose des voies

Une fois les ouvrages d’art réalisés, reste à poser la voie proprement dite. Une opération qui consiste à déposer une couche de ballast, sur laquelle les traverses de bétons servant de support aux rails sont encastrées. Sans oublier les aiguilles, qui servent à diriger les trains. Une fois les voies posées, place à l’installation de toute l’infrastructure électrique, constituée de la caténaire, mais aussi des stations de transformation électrique le long de la voie. Les équipes de VINCI Construction ont par exemple réalisé l’infrastructure complète (voies et caténaires) de la LGV Méditerranée entre Lyon et Marseille (315 km).

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La pose des voies sur la LGV Est européenne

La construction des gares

Portes d'accès au réseau grande vitesse, les gares doivent être accessibles et proches du cœur des villes pour conserver l'avantage comparatif de la grande vitesse ferroviaire.

VINCI construit actuellement la gare d’Old Oak Common, au nord-ouest de Londres, ce qui comprend la réalisation de six quais souterrains pour accéder à la LGV High Speed Line 2 qui reliera Londres à Birmingham. Une fois achevée, cette gare sera la mieux connectée du Royaume-Uni, desservant en liaison directe trois grands aéroports et huit des plus grandes villes de Grande-Bretagne.

En savoir plus sur le chantier de la gare Old Oak Common

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La future gare Old Oak Common à Londres

La maintenance

Les efforts importants que supportent les lignes à grande vitesse nécessitent une maintenance régulière. L’objectif : garantir la sécurité et la fiabilité des trajets en TGV pour les passagers. Ainsi, chaque matin, avant le premier passage de train commercial, les équipes de MESEA, filiale de VINCI Concessions chargée de la maintenance de la LGV SEA, vérifient les voies, les aiguillages, les caténaires, les systèmes de signalisation et de télécommunication avec une précision millimétrée.

180 collaborateurs ont été recrutés dans des délais contraints et formés par MESEA à ces métiers spécifiques.

Pour maximiser l’efficacité, les équipes s’appuient sur des innovations numériques. Parmi elles, l’application TIME (Ticket Incident MESEA), qui remonte en temps réel des données techniques pour suivre de nombreux éléments : température du rail, position des véhicules d’entretien, et bientôt suivi météo des sites stratégiques.

Des exigences élevées qui ont permis à 94 % des trains circulant sur la LGV SEA d’arriver à l’heure en 2018.

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Mickaël est technicien aiguilles chez MESEA (VINCI Concessions)

La LGV Sud Europe Atlantique, une infrastructure conçue, financée, construite et exploitée par VINCI

La ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique, qui relie les villes de Tours et Bordeaux, met cette dernière à 2h05 de Paris depuis sa mise en service en 2017.

302 km de lignes, 500 ouvrages d’art : il s’agit d’un des plus importants chantiers d'infrastructures d'Europe de ces dernières années, qui a mobilisé plus de 8 500 personnes, dont plusieurs filiales de VINCI.

Détenue à 33,4 % par VINCI Concessions, LISEA est aujourd’hui le concessionnaire de la ligne. Sa mission ? Gérer l’infrastructure tout en contribuant, avec l’ensemble de ses parties prenantes, à la modernisation du système ferroviaire français et aux enjeux de la transition écologique.

En savoir plus sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique